29 Jan2019
Ruines
En ces temps où les pierres menacent de se taire, plaignez vos lendemains !
Je viens cueillir des mots partis pour nulle part
inventant leurs échos, tissant d'anciens regards.
Je reviens de l'argile accomplissant mes traits,
gorgée de mes vouloirs, saignant de mes jamais !
Là, de doux vents s'hirondellent à mes mains plumes
d'amples pluies se délirent à mes yeux brumes...
Je viens frémir de mots enfuis vers nulle part
inventant des bravos, jouant aux pleurs des soirs.
Je reviens de l'argile décomposant mes traits,
gorgée de mes vouloirs, saignant à tout jamais...
et l'aube a des yeux noirs !